Ignacio Araneda

Eugenio Ribalta

Alvaro Hevia

Pedro Vergara

 

Plan détaillé de « La Prose du Transsibérien », de Blaise Cendrars

Introduction :

 

Blaise Cendrars, pseudonyme de Frédéric-Louis Sauser, est un écrivain d'origine suisse, naturalisé français en 1916. Très tôt, il a placé son œuvre sous le signe du voyage et de l'aventure. Dans sa poésie comme dans ses œuvres en prose (romans, reportages, mémoires), l'exaltation du monde moderne se mêle chez lui à la volonté de se créer une légende où l'imaginaire se mêle au réel. Engagé dans l'armée française comme volontaire étranger, il participe à la Première Guerre mondiale, il perd au combat sa main droite, sa main d'écrivain. Cette blessure marque profondément l'œuvre de Cendrars. En lui faisant découvrir son identité de gaucher, elle a bouleversé son rapport à l'écriture.

Blaise Cendrars écrit « La Prose du Transsibérien » au moment de la guerre russo-japonaise, en 1905 ; il nous raconte dans cet extrait une partie de son voyage, en train, en compagnie d'une jeune parisienne Jeanne, en Russie.

Cet extrait raconte, plus précisément, comment le poète imagine des mondes pour éviter la réalité. Ce poème est écrit en vers libres, malgré son titre, et il est marqué par son caractère autobiographique.

On se demandera en quoi cette aventure reflète  l’état d’esprit du poète.

Pour répondre à cette problématique, on verra, premièrement quelle est l’image que nous donne le poète sur la réalité. Ensuite, comment le poète trouve le bonheur dans le monde imaginaire. Pour finir, on essayera de voir comment le poète se libère à travers le voyage et la poésie.

 

Plan Détaillé :

I)                    Une réalité insupportable

·         Le poète mélancolique : - v.6 « Je m'en souviens, je m'en souviens, j'y ai souvent pensé depuis » -> répétition verbe « souvenir » au présent + caractère autobiographique = temps d’écriture -> en évoquant le temps d’écriture, le poète nous montre sa mélancolie, puisqu’il dit qu’il pense souvent au passé.

- v.5  « Nous avions deux coupés dans l'express et 34 coffres de joailleries de Pforzheim »-> «34 »+ « Pforzheim »-> le poète raconte son voyage avec une précision invraisemblable -> on peut penser donc que le poète, comme il se rappelle de tout, il pense constamment á cette époque-> regard mélancolique.         

·         La métaphore du paysage et du froid : -v.38 « les vitres sont givrées »->métaphore->le froid représente l’état d’esprit du poète qui vit tristement.

-v.39-41  «  Pas de nature !
Et derrière, les plaines sibériennes le ciel bas et les grands ombres des

Taciturnes qui montent et qui descendent » -> indices d’émotion + hyperboles+ descriptions du paysage-> métaphore -> le paysage sec et ombre fait référence à l’état d’esprit du poète, qui sans doute, est très triste.

·         La tristesse du poète : -v25 « J'étais triste comme un enfant »-> comparaison-> le poète nous montre son état d’esprit, malgré ses rêves, il continue à être triste.

-v45-46/50-51  « Et ma vie ne me tient pas plus chaud que ce châle/Ecossais »      « Ce châle /Effiloché sur des coffres remplis d'or » -> répétition « châle » + antithèse entre le châle effiloché et les coffres avec d’or -> métaphore ->  Le poète se trouve dans un état de tristesse du quel  il essaye d’échapper, mais il ne réussi pas-> pour le poète la réalité est insupportable.

 

On vient de voir que le poète ne supporte pas la réalité : il est très triste et il utilise un ton mélancolique. Cet extrait nous révèle donc comment le poète perçoit la réalité, on verra maintenant comment il l’échappe à travers l’imaginaire.

II)                  Un monde imaginaire splendide et heureux, le retour en enfance 

·         Le retour en enfance à travers le jeu : -v9/12 « jouer »->répétition de ce verbe-> le poète joue comme s’il était un enfant, en effet il va jouer en imaginant et c’est ainsi qu’il va pouvoir être plus heureux que dans la réalité.

·         Les mondes littéraires : -v15-16 « les saltimbanques de Jules Verne »->intertextualité avec César Cascabel-> le poète s’imagine dans un univers littéraire, souvent les livres de Jules Verne, à cette époque, étaient littérature pour les jeunes, on peut donc supposer que le poète fait un retour en enfance et imagine un monde littéraire qui le rend heureux.

                                                         -v19 « Alibaba et les quarante voleurs »-> intertextualité avec Les mille et une nuits, aussi, souvent à cette époque littérature pour les plus jeunes.-> ainsi, le poète fait un retour aux mondes littéraires découverts pendant son enfance, le poète s’enfuit dans un monde imaginaire surtout plus heureux que la réalité.

·         Des mondes éloignés dans le temps et l’espace : -v13 à 20 « le trésor de Golconde », « les voleurs de l'Oural » ,« Contre les Khoungouzes, les boxers de la Chine »,« Et les enragés petits mongols du Grand-Lama », « les fidèles du terrible Vieux de la montagne »->accumulation des références à des peuples ou des groupes qui vivaient en l’Asie de l’est dans le passé.-> le poète s’imagine dans des lieux et époques lointains, il retourne à l’enfance où on jeu aux aventuriers.->Le poète crée un monde d’enfant plus heureux que la réalité.

 

On vient de voir comment le poète s’enfuit de la réalité insupportable avec le jeu et l’imagination. En effet, le poète réalise un retour en enfance qui lui rend plus heureux que la réalité. Cet extrait nous montre que le poète est plus heureux dans l’imaginaire. On peut dire que le poète est un être capable de faire poésie car il a cette capacité de retourner à son enfance et ensuite il a une liberté pour imaginer que pas toutes les personnes adultes peuvent avoir. Il nous reste à voir comment le voyage et la poésie sont les déclencheurs de l’imaginaire et donc de la liberté du poète.

 

III)                Le poète est libre grâce au voyage, déclencheur d’imagination et poésie

·         Les bruits du train déclenchent la poésie : -v28-29 « Le bruit des portes des voix des essieux grinçant sur les rails congelés/Le ferlin d'or de mon avenir » -> allitération avec la consonante « r »-> imitation des bruits de roues du train -> on voit ici que le voyage avec ses bruits, et une source d’inspiration pour le poète-> le voyage déclenche l’imagination et la poésie dans le poète.->le poète fait preuve d’une certaine liberté provoquée par le voyage.

                                                                                       -v35-36 « Froissis de femmes/Et le sifflement de la vapeur » ->allitération avec les consonantes « s » et « f »-> imitation des bruits provoqués par le « fss » du sifflement du train. ->on voit ici que le voyage avec ses bruits, et une source d’inspiration pour le poète-> le voyage déclenche l’imagination et la poésie dans le poète. ->le poète fait preuve d’une certaine liberté provoquée par le voyage.

·         Le rythme du train : inspiration du rythme poétique : -Tout le texte->Pratiquement on se trouve dans un texte qui n’a presque aucune ponctuation-> on est dans une situation qui semble au transsibérien qui ne s’arrête jamais-> Le poète utilise le rythme du train comme inspiration poétique. Le voyage déclenche l’imagination que seulement ont les poètes-> le poète fait preuve encore d’une liberté qui n’a pas tout le monde qui se trouve dans la poésie.

                                                                               -v26 à 32-> le poète n’utilise que des phrases très courtes et nominales-> effet d’accélération du rythme du poème-> le poète accélère le rythme au même temps qu’on pense que le transsibérien est en train d’accélérer->le voyage inspire le poète pour le rythme de sa poésie-> le voyage est déclencheur d’imagination et donc de liberté poétique.

·         La liberté et le bonheur ne se trouvent que  dans la poésie et l’imagination : Le poète écrit un poème en vers mais il le intitule comme s’il s’agissait d’une prose-> cela nous montre que le poète à une certaine liberté et qu’il la retrouve en faisant des choix sur la structure poétique et le titre-> le poète rencontre la liberté dans la poésie.

-v55-56 « Et la seule flamme de l'univers/Est une pensée..." » -> métaphore-> la liberté et le bonheur ne sont qu’une pensée, c’est dans l’imagination, dans la poésie que le poète rencontre sa liberté.

               

On vient de voir que le poète est un être libre, et qu’il rencontre cette     sensation     de liberté dans le voyage et dans la poésie elle-même. Cette aventure nous donne à savoir que le poète est libre

Conclusion :

                Pour conclure, on a vu comment le poète pensait que la réalité qui l’entoure est insupportable, et comment il doit utiliser les mondes imaginaires et le retour en enfance pour retrouver le bonheur. Et c’est grâce à cette imagination propre d’un enfant que le poète peut faire de la poésie, sa seule source de liberté.

                On a vu donc que cette aventure nous montre un poète d’esprit mélancolique et triste face à la réalité, mais heureux dans l’imaginaire, et comme un être d’esprit libre quand il fait de la poésie.

                On peut encore se demander comment ce voyage dans un train qui ne fait qu’avancer provoque l’effet contraire dans la pensée du poète.