-Le texte qu’on va analyser est un extrait de « Délire II : Alchimie du verbe », poème appartenant à l’ouvrage « Une Saison en Enfer », un recueil de poèmes en prose du poète Français, Arthur Rimbaud. Il est né le 20 Octobre à Charleville et mort le 10 novembre 1891 à Marseille. Rimbaud est connu par sa génialité comme poète et sa conception poétique. Il commence à écrire à l’âge de quinze ans et laisse de le faire à l’âge de vingt, dans ces cinq ans d’écriture, il resterait comme une des figures poétiques avec plus d’influence dans l’histoire poétique. Ses poèmes seront caractérisés par des idées marginales, anti-bourgeoises et  libertaires. Rimbaud a fini « Une Saison en Enfer » après la rupture de sa relation amoureuse avec Paul Verlaine, un autre poète de l’époque qu’avait introduit Rimbaud dans le cercle parisien, introduction que ferait que Verlaine abandonne sa famille pour avoir une aventure avec Rimbaud à Londres et à Bruxelles, aventure qui finira avec Verlaine attaquant Rimbaud et l’endommageant avec deux coup de pistolet.

Dans « Une Saison en Enfer », Rimbaud relate ses souffrances, ses désillusions, ses doutes mais aussi ses espoirs. Cet extrait de « Alchimie du verbe » comporte deux parties, la première est écrite en prose où Rimbaud parle sur ses espoirs du passé, reprend son œuvre et expose sa forme de percevoir le monde et sa littérature. La deuxième partie est une illustration de la première partie, composée de trois quatrains et d’un vers détaché, tous écrites en décasyllabes.

 

          Notre analyse cherchera à répondre à la question : En quoi cet extrait donne une vision de la poésie de Rimbaud et en quoi, c’est un bilan de son œuvre ?

 

          Pour répondre à cette question on étudiera, dans un premier temps, le regard au passé qui fait le poète dans cet extrait, ensuite on analysera le refus d’une forme conventionnelle d’art, pour après finir en expliquant l’alchimie du verbe et son illustration.

 

 

 

 

          I-Ici, on peut constater un regard au passé de Rimbaud, plus précisément, à sa poésie, à son œuvre comme poète, il remarque qu’il écrit une histoire sur soi même dans le premiers vers de l’extrait : « À moi. L’histoire de mes folies ».

 

          à « Je me vantais » (l.2)/ « trouvais » (l.2)/ « j’aimais » (l.4). Il utilise le passé dans cet extrait, il parle de ce qu’il aimé, les peintures idiotes, les livres d’enfance, etc…  En utilisant ces temps et ces verbes, Rimbaud nous donne à voir que ce sont des expériences personnelles qu’il a vécu au cours de ses années d’aventure.

 

-Dans la deuxième partie on constate l’utilisation du passé aussi à « Buvais » (v.2)/ « Pouvais » (v.5).

 

             -Ensuite, toujours dans la première partie, on peut constater l’utilisation de références temporelles.

 

          à « Depuis longtemps » (l.2) / « Ce fut d’abord » (l.13), ce sont des marques temporelles très imprécises, elles nous laissent savoir que ce sont des événements du passé, mais on ne sait pas de quand.

 

-« Histoire » (l.1)/ « moderne » (l.3)/ « Démodée » (l.5)/ « enfance » (l.6) à ces expressions ont une relation avec le passage du temps. C’est pour nous donner un indice sur ce qu’il aime et ce qu’il hait.

 

          -On peut aussi, constater le quatrième paragraphe qui est très hyperbolique :

 

          àIl utilise le registre épique « Je rêvais des croisades, voyages de découvertes… » (l.7), il fait référence à ses expectations du passé, il réalise son ingénuité à la fin du paragraphe/vers « Je croyais a tous le enchantements » (l.8-9)

 

-Toutes ces références temporelles nous donnent a voir sur le passé de Rimbaud comme personne et comme poète, il parle de ses espoirs et désillusions, son désire de changer le monde poétique, et cela il le démontre avec la structure qu’il applique dans ses poèmes.  

 

-Ensuite, on analysera le refus de Rimbaud de faire du l’art conventionnelle.

 

 

          II -On peut partir en constatant la structure de la deuxième partie :

 

                                     .- Trois strophes et un détaché.

                                     .-Vers en endécasyllabes (numéro imparfait/ impair).

 

-Ensuite on retrouve son rejet pour les artistes et intellectuels contemporains à « Trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne » (l.2-3).

 

-Il était différent, il apprécier les choses banales ou nouvelles, qui n’avaient pas des valeurs dans l’époque qu’il vivait.

 

          à « J’aimais le peintures idiotes » (l.4)/ « rythmes naïfs » (l.6)/ « la littérature démodée » (l.5). Il aime le populaire, le nouveau, des aspects que la société littéraire ne considérait pas propre d’un littéraire culte qui dans cette époque, devait aimer le passer.

 

-On pourrait dire que ses pensés et sa manières de les exposé, étaient polémiques pour l’époque, et étaient considérés comme un attaque aux intellectuelles de l’époque. Mais, c’est son expression de libertinage et de pensé hors du commun ce qui marque Rimbaud.

-Aussi on peut retrouver un procès de création dans la structure de l’œuvre, avec certains indices qui nous donnent à voir son opinion sur les arts.  

 

          àPremier paragraphe : « J’aimais » (l.4) = il aimé, il parle de ses passions. / Deuxième paragraphe : « Je rêvais » (l.7) = Il parle de ce qu’il voulait faire avec sa vie. / Troisième partie : « J’inventais » (l.10) = c’est le procès d’invention, son œuvre.

 

-Dans ces trois parties il parle de trois manières d’art à le visuel « peintures idiotes » (l.4) et « couleur des voyelles » (l.10) / la littérature « littérature démodée » (l.5) et « chaque consonne » (l.11) / la musique « opéras vieux » (l.6) et « rythmes instinctifs » (l.11). Cela donne l’impression de ses inventions, l’idée, le désire et la création.

-Les mots comme images (conception étrange du vocabulaire) à « A noir, E blanc, I rouge… » (l.10).

 

-On peut constater la passion avec laquelle il s’exprime dans ce poème aussi :

 

          àDans la deuxième partie dans la troisième strophe de « Je faisais une louche… » (v.9) à « …glaçons aux mares » (v.12) on ne trouve pas des virgules, cela donne un effet de rapidité quand il parle, on peut s’imaginer qu’il le dit rapidement et clairement.

 

-Il expose son point de vue, sa thèse, ses désirs et espoirs :

 

          à « J’écrivais des silences, des nuits, je notais l’inexprimable. Je fixais des vertiges » (l.13). Là, il démontre une de ses thèses, cette métaphore sert comme point pour exprimer que la langue Française et le vocabulaire en générale ne suffisent pas pour lui, il veut réinventer la langue Française, pour mieux s’exprimer, pour supprimer les limitations dans la littérature. = Un homme très ambitieux.

 

-Avec l’aide de la deuxième partie, et au temps passé, on peut déduire qu’il n’a pas achevé son désire de changer la langue :

 

           à « Je voyais l’or » Il aperçue la perfection de son œuvre et son objectif, mais il n’arrive pas. Sensation d’échec « Je me flattais » (l.11) + dernier vers démontre qu’il n’est pas arrivé.

 

Pour finir, on va voir la relation comment l’alchimie prend une partie importante dans l’œuvre :

 

 

          III -La définition de l’alchimie c’est de une science de recherche du moyen âge qui mélangé certains composants pour avoir une transmutation, cela on le constate dans l’œuvre.

 

à « A noir, E blanc, I rouge, O bleu, U vert » (l.10), c’est ligne on la trouve dans un autre poème de Rimbaud appelé « Voyelles », il reprend cette phrase pour démontrer son point d’alchimie, c’est une combinaison entre deux œuvre qu’il a fait, on pourrait l’interpréter aussi, comme une intertextualité implicite dans l’œuvre.

 

-Un autre point de le fait de combinaison de deux aspects serait au niveau du registre, on trouve dans ce poème à le registre lyrique « Loin des oiseaux, des troupeaux… » (v.1) et aussi du registre épique « Je rêvais des croisades » (l.1).

 -Il utilise les le registre lyrique pour s’exprimer poétiquement au cours de l’extrait, mais dans le moment du registre épique, il l’utilise comme hyperbole pour donner à voir ses expectations en comparaison avec la réalité.

 

          -On retrouve un autre type d’alchimie dans l’œuvre, avec la combinaison de la première partie avec la deuxième, on trouve deux manières très différentes d’expression.

 

           àPremière partie : emploi d’une manière plus directe d’expression « J’aimais les peintures idiotes » (l.4). Deuxième partie : manière plus lyrique/poétique « Un orage vint chasser le ciel » (v.10).

 

-On trouve que la deuxième partie pourrait être considérer comme une image de la première dans certaines parties.

 

          àOn peut remarquer dans la première partie  « posséder tous les paysages possibles » (l.2) et dans l’autre partie, dans le vers 1, on a « Loin des oiseaux, des troupeaux… », On les pourrait considérer comme ce qu’il voulait posséder, les choses qu’on été privés de lui comme le paysage.

 

          -L’ objectif principale de l’alchimie qui dérive de son sens originale, était de trouver la manière de transmuter le plomb en or :

 

          à « Or » = sa vision poétique, son objectif de changer la langue / « Plomb » = la société de l’époque, la langue imparfait.

-« Pleurant, je voyais de l’or – et ne pus boire-. » à privation de son objectif, il l’a aperçu, il l’a sentit, mais il n’a pas pu l’achever.

 

 L’alchimie se trouve dans plusieurs formes dans cet extrait, on la trouve d’une manière implicite ou explicite, mais elle est présente, même dans la forme de son sens littéral.

 

 

 

          -Pour conclure et pour répondre a cette problématique, on peut affirmer qu’on trouve un bilan du travail de Rimbaud dans l’extrait et sa vision propre sur le monde poétique, sa poésie aussi, on nous parle de ses pensés du passé, ses espoirs, objectifs, sa désillusion, on nous donne à voir qu’il été proche de son objectif, mais il n´a pas pu le faire dans la mesure qu’il voulait. On nous laisse voir l’innovante de sa poésie, sa conception de la modernité comme mouvement littéraire, il voulait changer la langue Française, objectif qu’allait en contre des poètes de la Pléiade qui voulaient la préserver comme langue principale poétique.