Pablo MADRID, Alejandro DANYAU, Pedro VERGARA


Introduction :

Cet extrait appartient au roman Les liaisons dangereuses, un roman de Pierre Choderlos de Laclos (1741-1803), cet écrivain a vécu pendant le XVIIIème siècle, le siècle des Lumières. Il a été militaire et franc-maçon, il va avoir un idéal humaniste et des frustrations militaires. C’est comme de là qu’il va s’inspirer pour écrire son roman le plus connu : Les liaisons dangereuses. Ce roman épistolaire est composé de 175 lettres, et il est composé de quatre parties. Ses personnages principaux sont deux libertins : le Vicomte Valmont et la Marquise de Merteuil. Pendant le roman ces deux personnages vont corrompre trois victimes : Mme de Tourvel, le Chevalier Danceny et Cécile de Volanges. Malgré les intentions libertines de les deux personnages principaux vont terminer, l’une en exile et l’autre mort en duel.

Dans cette lettre Mme de Volanges écrit à Mme de Rosemonde pour lui raconter le procès de Mme de Merteuil et son exil, l’avenir de sa fille comme postulante, et le sort de Danceny qui part de la France.

On se demandera quelles sont les particularités de ce dénouement.

Pour cela répondre on va, en première place, pourquoi on pourrait considerer ce dénouement comme moralisateur, après on verra pourquoi il s’agit d’un dénouement plutôt ambigüe et enfin on verra que cette dernière lettre du roman peut être qualifiée comme un épilogue au lieu d’un dénouement.

 

Développement :

               

                Une fin moralisatrice :

·         La déchéance de Merteuil :

- L.3 « l’indignation qu’elle mérite et la pitié qu’elle inspire » (Antithèse)-> ici on nous montre que la déchéance de Merteuil est complète, elle est si grande qu’elle provoque de la haine mais aussi de la pitié-> le châtiment pour Merteuil est énorme. Merteuil libertine châtiée-> Dénouement moralisateur.

-    L.4-5 « un bonheur pour elle […] sa petite vérole. » (Antithèse)->Le sort de                                     Merteuil est pire que la mort, en plus la petite vérole montre son infidélité-> c’est une espèce de châtiment divin->dénouement moralisateur.

·         Volanges victorieuse :

-          L.1 « Le sort de Mme de Merteuil paraît enfin rempli » (jugement de valeur)-> Volanges est contente et donc victorieuse.->les personnages vertueux sortent victorieux->fin moralisatrice.

-          L.51 « Adieu, »(formule pour dire au revoir)-> Volanges est la dernière à écrire, on peut le considérer comme un triomphe où les personnages vertueux (Rosemonde et Volanges sont les seuls à continuer à parler).->fin moralisatrice.

·         Une morale :

-            L.42 à 45  «  Qui pourrait ne pas frémir en songeant aux malheurs que peut causer une seule liaison dangereuse ? et quelles peines ne s'éviterait-on point en y réfléchissant davantage! Quelle femme ne fuirait pas au premier propos d'un séducteur? Quelle mère pourrait, sans trembler, voir une autre personne qu'elle parler à sa fille? »  (4 questions rhétoriques)-> on voit dans ce dénouement une espèce de morale faite par ses questions rhétoriques où Volanges dénonce le libertinage et appelle à toutes les mères à prendre garde de ses filles-> fin moralisatrice, on penserait même à une fin d’une fable.

-          L.42-43 «Qui pourrait ne pas frémir en songeant aux malheurs que peut causer une seule liaison dangereuse ? » (le titre du roman est repris)-> ça donne l’impression que le texte a été écrit pour mettre en garde des liaisons dangeureus-> la lettre est donc la morale du roman, et donc le dénouement pourrait être vu comme moralisateur.

 

On vient de voir que dans cette lettre on peut constater que les personnages libertins comme Merteuil sont punis par la société et par Dieu, ensuite on a montré que Volanges sorte victorieuse de cet affaire, donc les personnages vertueux sortent vainqueurs. Pour finir on a vu, dans cette partie, que la fin paraît présenter une morale contre les liaisons dangereuses. On peut donc dire, qu’une des particularités de ce dénouement c’est qu’il semble être moralisateur. On va voir maintenant qu’il s’agit plutôt d’une fin ambigüe que moralisatrice.

 

Une fin ambigüe :

·         Volanges semble jouir de la laideur de Merteuil :

-          L.7-8 « vraiment hideuse » (jugement de valeur-exagération sur la laideur de Merteuil)-> Volanges semble contente de la laideur de Merteul-> Volanges est contente du malheur de Merteuil, comportement contre la morale chrétienne-> Volanges est montrée comme quelqu’un de pas vertueux-> fin ambigüe.

-          L.5 « , mais affreusement défigurée » (opposition + jugement de valeur/ exagération sur  la laideur de Merteuil)-> Idem que pour « vraiment hideuse »(L.7-8)

·         Volanges prend plaisir du procès de Merteuil :

-          L.15 « Dépens, dommages et intérêts, restitution des fruits » (énumération) ->Volanges semble prendre plaisir de tout ce que Merteuil a perdu de sa fortune, elle jouisse encore du malheur des autres, comportement amorale et très peu chrétien-> Volanges pas vertueuse->fin ambigüe.

-          L.26 « 50000 livres de dettes » (chiffre exacte)-> Volanges est très précise quant à la banqueroute de Merteuil, elle semble prendre plaisir de ses malheurs->comportement peu chrétien, donc Volanges est peu vertueuse->fin ambigüe.

·         Des « vertueux » peu courageux et aimants des rumeurs :

-          L.7 « On m’a dit » (forme impersonnelle)-> Les personnages vertueux paraissent aimer les rumeurs et parler des malheurs de Merteuil, ils ont oublié complètement qu’elle a été leur amie, ils sont donc peu courageux->comportement très peu chrétien->Les personnages considérés vertueux sont peu courageux et parlent mal de Merteuil->fin ambigüe.

-          L.21 « On croit qu’elle a prit la route de l’Hollande »-> (forme hypothétique + forme impersonnelle)->On peut voir qu’il y a des rumeurs sur l’exil de Merteuil, les gens prennent plaisir à raconter et imaginer le sort de Merteuil-> On dénonce ici que les personnages dites vertueux ont un comportement amorale et peu chrétien-> fin ambigüe.

On a constaté donc, que Laclos nous présente dans cette lettre une Mme de Volanges qui semble être contente de la laideur qui a prit Merteuil et de toute la fortune qu’elle vient de perdre. Ensuite à travers des formes impersonnelles ont se rend compte que les personnages dites vertueux ne suivent pas du tout la morale chrétienne : ils racontent des rumeurs et sont peu courageux, donc on voit qu’il n’existe pas des personnages vertueux, la fin n’est pas si moralisatrice et elle est donc ambigüe. On constate donc qu’une des particularités de ce dénouement c’est qu’il semble être, dans un premier temps, moralisateur, mais qu’enfin c’est une fin ambigüe. On verra maintenant en quoi ce dénouement ressemble un épilogue.

Un épilogue plutôt qu’un roman :

·         L’intrigue est déjà resolue :

-          L. 21 « On croit qu’elle a prit la route de l’Hollande »-> (forme hypothétique + forme impersonnelle)->Mme de Merteuil n’est plus dans l’histoire.->le personnage principal est déjà parti  á fait un temps->  l’intrigue est déjà résolue, donc le dénouement a eu déjà lieu.->il s’agit plutôt d’un épilogue.

-          Valmont es déjà mort-> l’autre personnage principal  est mort aussi->la résolution de l’intrigue a eu lieu bien avant-> il s’agit plutôt de l’épilogue du roman que du dénouement.

·         L’avenir des autres personnages :

-          L.30 « ma fille prend demain l’habit de postulante » (présent de futur proche)   ->Cécile de Volanges va rentrer au couvent-> on connaît ce qui va se passer avec elle après le dénouement de l’intrigue->caractéristique d’un épilogue.

-          L34 « On dit qu'il va passer à Malte, et qu'il a le projet de s'y fixer. » (formes impersonnelles-rumeurs) ->On sait ou on parait savoir l’avenir de Danceny, on connait l’avenir pour les personnages après le dénouement->Caractéristique d’un épilogue.

·         Un résumé et ensuite une morale :

-          L.39 à 41 «Quelle fatalité s'est donc répandue autour de moi depuis quelque temps, et m'a frappée dans les objets les plus chers! Ma fille et mon amie! » (Indices d’émotion)->Ici Volanges fait référence à tout ce qui c’est passé dans le roman, comment elle a perdue sa fille et son amie->Volanges fait une sorte de résumé après le dénouement, on pourrait parler d’un épilogue.

-          L.42 à 50 « Qui pourrait ne pas frémir en songeant aux malheurs que peut causer une seule liaison dangereuse! et quelles peines ne s'éviterait-on point en y réfléchissant davantage! Quelle femme ne fuirait pas au premier propos d'un séducteur? Quelle mère pourrait, sans trembler, voir une autre personne qu'elle parler à sa fille? Mais ces réflexions tardives n'arrivent jamais qu'après l'événement; et l'une des plus importantes vérités, comme aussi peut-être des plus généralement reconnues, reste étouffée, et sans usage dans le tourbillon de nos mœurs inconséquentes. » (Questions rhétoriques + opposition)  ->Volanges fait une morale digne d’un épilogue où l’intrigue a été déjà résolue.

 

On a vu donc comment dans cette lettre on se rend compte que l’intrigue a été déjà résolue, on voit aussi l’avenir des personnages qui vivent encore, et finalement on se trouve face une réflexion de Volanges et une espèce de Morale, tout ça nous fait penser qu’il s’agit plutôt d’un épilogue que d’un dénouement. Donc une des particularités de ce dénouement c’est qu’il semble être un épilogue.

 

Conclusion :

                On a vu que cette lettre à une fin qui semble être moralisatrice, mais qu’après on se rend compte qu’elle est plutôt ambigüe. Ensuite on a constaté que dans certains aspects cette lettre ressemble à un épilogue. On peut conclure que les particularités de ce dénouement son qu’il parait moralisateur mais est ambigüe et qu’il semble être u épilogue plutôt qu’un dénouement.

                On voit dans tout le roman des indices qui nous font penser que les personnages « vertueux » ne sont pas très chrétiens et que les personnage libertins sont plus humains, comme dans la lettre 81 de Merteuil où on voit pourquoi elle fait tout ce qu’elle fait, et quand Valmont tombe enfin amoureux de Tourvel.