Commentaire envoyé par Caterine

Victor Hugo (1802-1885), romancier, poète, dramaturge et politique, il se fait connaitre par son drame Cromwell(1827), et ses drames romantiques le font le chef de file de cet mouvement.

Dans l’Angleterre à la fin du XVII siècle se déroule le roman « L’homme qui rit »(1869). Gwynplaine et Dea sont deux jeunes recueillit par le vagabond Ursus. Le visage de Gwynplaine est complétement défigure grâce aux gitans qui l’ont enlevé quand il était enfant. Dea est une jeune fille aveugle. Ces deux personnages tomberont amoureux au cours de l’histoire.

Cet extrait nous montre la scène tragique où Dea meure et aussi comment il y a un changement drastique d’atmosphère.

Nous nous demanderons de quelle manière se reflète le romantisme dans cet extrait.

Pour répondre a cette question, nous verrons tout d’abord les personnages exotiques, puis nous étudierons le héros tragique, pour finir avec les sentiments de souffrance.

 

Les personnages de cet extrait sont clairement exotiques, Gwynplaine est un jeune défiguré, Dea est une jeune aveugle et Ursus est un vagabond.

On peut voir un grand contraste avec Dea et Gwynplaine qui représentent deux choses complètement opposée : Dea montre la pureté et la beauté, pourtant Gwynplaine est décrit comme un monstre.

On voit dans une analyse vertical que le champ lexical qu’on retrouve dans cet extrait ce sont de mots qui évoquent l’obscurité, et la mort de Dea : « ombre, noir, sinistre, épaisse, sombre »

 

D’une autre part, Gwynplaine est un héros tragique car il est pathétique au moment que Dea meurt. Toute cette scène c’est une exagération et on peut voir l’utilisation de beaucoup d’hyperboles, ce qui rend la scène de plus en plus pathétique. En fin la Gwynplaine se suicide pour se rencontrer avec son amour Dea, ce qui fait qu’il devient un héros tragique. La mort de celui-ci, était déjà prévu, son destin était écrit. De plus, il découvre au début de l´histoire qu´il appartient a la noblesse.

 

Dans tout ce texte on voit la forte présence de sentiments. L’amour qu’il sent pour Dea, et la rupture du texte provoque par la mort. Les sentiments de souffrance ne sont pas seulement exprimés par les personnages mais aussi par la nature qui les entourent. Tout devient sombre et obscur, champ lexical de la mort. Finalement prédomine le sentiment d’amour impossible dans la vie terrestre , ce qui provoque la mort des personnages.

Pour conclure, on peut dire que cet extrait de « L’homme qui rit », de Victor Hugo a toutes les caractéristiques du romantisme à travers de ses personnages héroïques et exotiques, très sensibles et pathétiques.

Présentation de l'oeuvre

Le projet de l'homme qui rit est d'abord politique : Hugo veut y dénoncer les excès de la noblesse et la soumission du peuple. Cependant, le récit dépasse cette ambition et prend une portée philosophique. Gwyplaine fait partie des héros à la fois sublimes et grotesques chers à Hugo. Monstreux d'apparence, mais d'une profonde bonté, ce personnage permet de nous interroger sur ce que serait l'essence de l'humanité. 

Présentation de l'extrait

L'extrait proposé, excipit (ou explicit) du roman, met en scène la mort des amants, qui leur permet d'accéder à un au-delà meilleur que le monde perverti qu'ils quittent. Le suicide de Gwynplaine, qui se jette dans l'eau pour retrouver Dea correspond non pas à une résignation mais à un acte sublime, une preuve d'amour.

Etude de l'extrait

  1. Une séparation théâtralisée :

 

  • L'évanouissement soudain d'Ursus L42 est digne d'une pièce de théâtre.

 

  • Les dialogues contribuent également à la théâtralisation cet épisode. Alors que les répliques de la première partie de l'extrait sont principalement des phrases exclamatives, on observe davantage de phrases déclarative comme par exemple L49 « Je viens » après la mort de Dea, comme si Gwynplaine était résigné et ne pouvait exprimer son désespoir par la parole.

 

  • L'agonie de Dea révèle également une certaine forme de théâtralité d'abord L15 avec la personnification « Ses paroles haletaient, et s'éteignaient » et la comparaison comme s'il s'agissait d'une flamme en train de s'éteindre « comme si l'on eut soufflé dessus » L 16. Son agonie ensuite lorsqu'elle se redresse soudainement L34 « Puis elle se haussa sur ses coudes » avant de retomber L38 « étendue et immobile sur le matelas. »

 

  • Le calme apparent de Gwynplaine lorsqu'il va affronter la mort met en valeur ses gestes. Les phrases, presque toutes juxtaposées soulignent la solennité de la scène, décomposant ainsi ses mouvements avec la répétition du verbe marcher L50, 53, 60, 73 et annonce la conclusion inexorable L 44 à 75 « il se dressa debout, leva le front […]. il se mit à marcher […]. Il marchait lentement […]. Il allait droit devant lui […]. A chaque pas il se rapprochait du bord. […] Il Marchait tout d'une pièce […]. Il avançait sans hâte […]. Il traversa le tillac. [...] Et il continua de marcher. […] Il tomba ».

 

 

 

  1. Une séparation pathétique :

 

  • Un adieu lyrique : On retrouve de nombreuses phrases exclamatives dans le dialogue L13-14 « oh ! Comme c'est triste de s'en aller ! » ; L21 « Oh ! Retenez-moi ! » ; L 26 « mon doux Gwinplaine ! » ; L27-28 « Ah ! J'étouffe ! Mon bien aimé, mon bien aimé, mon bien aimé ! » ; L29 « Grâce ! » ; L30 « Adieu ! ; L 31 « Grâce ! » ; L36 « Lumière ! » ; L58 « Oui ! » qui rendent l'expression des sentiments encore plus poignante .

 

  • Une mort injuste : Dea représente par son nom, la pureté. Ceci est encore appuyé par sa candeur face à la mort dans la formulation naïve de ses phrases. Elle s'exprime comme une petite fille, avec un vocabulaire enfantin L2-3 « parce que ce serait bien triste que je sois morte si l'on ne se souvenait pas de moi » ou encore L9-11 « Je ne sais pas du tout pourquoi je meurs. Puisque je ne me plaignais pas d'être aveugle, je n'offensais personne. Cela rend sa mort encore plus révoltante car totalement injustifiée.

 

  • Des témoins impuissants : Ursus n'a pas le courage de prononcer d'autre mot que l'adjectif « Morte » L39. Puis son corps ne le soutient plus « comme s'écroulant sous le désespoir […] évanoui » L40 à 42. Homo également ne peut que regarder la mer en hurlant dans la dernière phrase du roman. Leur souffrance va encore amplifier la pitié du lecteur envers Dea et Gwynplaine.

 

  • La douleur de la séparation : Les phrases exclamatives L13-14 « oh ! Comme c'est triste de s'en aller ! » ; L21 « Oh ! Retenez-moi ! » ; L 26 « mon doux Gwinplaine ! » ; L27-28 « Ah ! J'étouffe ! Mon bien aimé, mon bien aimé, mon bien aimé ! » ; L30 « Adieu ! , ou les expressions « je vais être bien malheureuse sans toi» L24-25 ; « C 'est ici qu'était le paradis » L26-27 montrent la souffrance qu'éprouve Dea à devoir être séparée de Gwynplaine est bien supérieure à celle d'affronter la mort. Les cris de Gwynplaine montrent un déchirement tout aussi grand L29 « Grâce ! » ; L 31 « Grâce ! »

 

 

 

       3. Unedimension mystique, Des retrouvailles dans l'au-delà

 

  • Dea évoque trois fois Dieu dans ses répliques L 5, 9, et 25 : sa mort est celle d'une sainte que la divinité aurait rappelé à ses côtés. On voit avec les verbes au futur « J'en aurai besoin quand je serai morte » L19, « viens me rejoindre le plus tôt que tu pourras » L 23-24, qu'elle n'a aucun doute sur ce qui va se passer après sa mort. Ce n'est à priori pas une fin en soi. Ses derniers instants confirment d'ailleurs cette confiance puisque se manifeste par les hyperboles « un profond éclair » L34 dans ses yeux, accompagné d'un « ineffable sourire » L35. Enfin, sa dernière réplique semble annoncer un miracle puisqu'elle affirme « Lumière ! […]. Je vois ». Ces ultimes références à la lumière peuvent bien entendu être interprété comme autant de signes révélant la clarté divine. Après une vie terrestre tragique, Dea peut accéder à à une existence meilleure, surtout quand l'être aimé l'aura rejoint .

 

  • A son tour, Gwynplaine à voir l'au-delà « comme si une vision l'attirait « , comme la réverbération d'une âme aperçue de loin » L56-57. Il peut même communiquer avec elle « sois tranquille. Je te suis. Je distingue très bien le signe que tu me fais » L59-60 ou encore « J'arrive ».[...] me voilà » L72. Le connecteur d'opposition « mais évidemment il en voyait une » L69-70 montre encore qu'il est le seul à pouvoir accéder à cette vision.

 

  • C'est donc leur amour, qui est souligné au travers de la gradation « Mon Gwynplaine » L 7 ; « Mon doux Gwynplaine », et la répétition « Mon bien aimé, mon bien aimé, mon bien aimé ! » qui leur permet de se retrouver au-delà de la mort. Ceci est encore montré symboliquement puisque peu après, le navire a quitté le fleuve (f minuscule) pour entrer dans « l'Océan ». Ces deux être ont donc accès à un monde que les autres hommes ne perçoivent pas, ce qui confère une dimension mystique à l'extrait.