Consuelo Moreno, Ana-Sofia Stegmaier 

Introduction :

Nous sommes en présence d’un extrait de L’étranger d’Albert Camus. Albert camus (1913-1960) est né en Algérie Française, engagé au mouvement d’émancipation en 1930. Ses écritures décrivent les problèmes se posant à la conscience de l’homme du XX siècle. À ses travaux littéraires on peut ajouter une intense activité d’intellectuel résistant et journaliste durant la guerre, duquel devient rédacteur en chef en 1943. En plus il rédige des essaies détaillant une philosophie de condition humaine marquée par la contingence et l’absurde. Camus s’oppose aux totalitarismes, il est un partisan de la liberté. Albert obtient le prix Nobel de Littérature en 1956.

L’Etranger est écrit en 1942. Il fait partie du Cycle de l’absurde chez Camus dont fait partie aussi l’œuvre Calige et l’essai du mythe de Sisyphe inspire de celui même de la mythologie grecque. Ce roman raconte la vie de Mersault, un homme bizarre, qui parait indifférent au monde qui l’entoure. Ce récit est divisé en deux parties. La première partie commence avec la mort de sa mère et comment il fait des amies et se marie. La deuxième partie commence au jugement auquel il est soumis après avoir tué un arabe a la plage et finis par son exécution.

L’extrait que nous allons analyser est le commencement de la deuxième partie du récit. Mersault ce rencontre avec le juge d’instruction pour être interroge sur son cas pour essayer de comprendre les raisons de ses actions mais Mersault se montre indifférent devant cette situation.

On va se demander comment Camus réalise le procès de la justice dans cet extrait. Dans une première partie on va étudier le personnage du juge, après on va étudier le personnage de Mersault et finalement on va étudier la machine judiciaire.

1) Personnage du Juge d'instruction:

a)Transformation:

On constate que le juge subit une transformation au cours du texte:

Premièrement il a une dimension humaine et il s'intéresse à Mersault:

"il a souri", "a reconnu" (l4-5)

"il voulait m 'aider" apposition (l.16)    "que je l'intéressais" (l.16) apposition

Puis il subit une métamorphose:

"Il s'est assis...étrange"  énumération (l.27-28)  " et d'une voix toute change" PSR (l35) montre sa transformation et au même temps il ridiculise le juge.

On remarque aussi une attitude illogique:

"Sans transition" et "toujours sans logique apparente" apposition montre qu’il suit pas un fil,

"Façon déraisonnable" (l57) il n'as pas un comportement professionnel d’un juge.

b) Subjectivité et agression:

"Je....votre" (l.68) il refuse d'admettre que Mersault et différent.

"Tout son corps penche sur la table" (l41) exagération et ridiculisation de la figure du juge.

"Très vite et d'une façon passionnée" (l37)  il est hors de soi, il est exaspéré mené par la passion et non par la raison. 

"Il  m'a dit...en Dieu" apposition (l53) pensée cliché, raisonnement manipule par religion.

Le juge est l'allégorie de la justice. On peut dire que le juge d'instruction est un personnage subjectif, emporté par la passion, cela est inquiétant dans la prise des décisions qu'il réalise. Cela permet de remettre en cause la subjectivité de décision de la justice.

Maintenant nous allons étudier le personnage de Mersault.

 

2) Personnage de Mersault:

a) Personnage qui ne comprend pas l'alentour:

"Je n'ai ....répondu" (l8) cela nous montre qu’il a des difficultés pour comprendre et suivre la conversation et difficultés pour se communiquer. On constate cette difficulté dans la communication grâce au champ lexical du silence "je me taisais toujours" (l32) "je n'ai pas su répondre" (l30) "un silence" (l16)

Il ne pense pas comme son alentour "ce dernier.....importance" 8l49-50) 

"J'ai répondu que non" (l51) il veut que l'interrogatoire finisse, sa réponse est bref et fortement négative on peut mentionner aussi " j'ai eu l'air d’approuver" il veut que cela termine rapidement.

Au même temps il ne comprend pas son crime. "J’ai....ennui" (l74-75) il y a une apposition dans laquelle on remarque un adverbe (plutôt) et une hyperbole (véritable)  il n'est pas conscient de ce qu'il a fait donc il ne se considère pas coupable, donc cela mène a une réflexion de s'il est vraiment responsable.  "J’avais ...famille" (l89-90) "m'être...me reconduisait" (l91-92) le personnage ne comprend pas sa culpabilité. 

En plus Mersault a un air infantile que met en cause sa responsabilité du crime. L’utilisation du mot "maman" (l19) et "méchant" (l88) nous montre qu’il a un regard naïf du procès.

b) L'alentour ne comprend pas Mersault:

 "Jusqu’ici tapait régulièrement sur sa machine» «a du se tromper de touches" appositions (l20)  il n’est pas compris, il ne suit pas les discours convenus ni les conventions sociales.

"Qu’il ne me comprenait pas" PSR (l 75) il y a une barrière entre les deux personnages.  Pour l'alentour de Mersault il est un étranger car il n'agit pas comme les personnes agissent normalement dans son cas. Les personnes font tout pour se sauver mais lui il participe à une stratégie d'être sincère, son arme est la sincérité, contre l´hypocrisie de la société.

"Oui comme tout le monde" (l19) il répond avec une sincérité absolue.

Comme on ne le comprend pas il se transforme dans une obstruction pour le procès et donc il est exclu de celui-ci. « Mais en vérité ils ne s’occupaient jamais de mois à ces moments la » (l80) on constate le connecteur d’opposition « mais » et l’adverbe de temps « jamais » pour montrer qu’il est un étranger à son propre procès.

On peut dire que Mersault est un étranger à son alentour, mais c’est une incompréhension des deux côtés. Maintenant nous allons nous intéresser a la critique de la justice.

 

3) Justice, machine deshumanisation:

a)Jugement mécanique:

"Mais... moments la" (l80) "le juge ne s'intéressait plus à moi" (l82) le juge d’instruction et l'avocat décident qu’un homme que refuse de mentir et de faire semblant de croire en dieu ne doit pas se sauver, il n'est pas digne d'intérêt.

"Mon affaire suivait son cours" (l86) "et qu'il eut classe mon cas en quelque sorte" PSR (l82) cela montre la mécanique avec laquelle le jugement se déroule.

"On me…gendarmes" (l94) il subit le mécanisme, il n'as pas de rôle.

b) L’incompréhension du système judiciaire:

Il y a une répétition de la culpabilité de Mersault "pourquoi...terre?" (l29)  "Le juge...question" (l30-31)

"Ne s'intéressait plus à moi" l(82) la machine judiciaire ne s'intéresse pas à la personne.

On constate que le juge est très religieux (l50-55) "Mais...sens?", la vie du juge est basé sur ces croyances. Là on remarque un paradoxe dans le système judiciaire, car le juge est un terrestre, les terrestres ont pas le droit de juger aux autres terrestres c’est seulement Dieu qui a ce droit (d'après la religion catholique).

 

 En conclusion nous pouvons dire que le juge d'instruction n’est pas la personne indiqué pour juger, du a qu’il est très subjectif et est emporté par la passion. Cela montre au même temps comment le système judiciaire ne fonctionne pas correctement, car il fonctionne comme une machine de deshumanisation qui est entrain de condamner quelqu'un non par ses crimes mes par les attitudes non conventionnelles qu’il a, on le juge car il est un étranger a son alentour. On remarque qu'il y a une barrière d’incompréhension entre Mersault et son alentour.

 

En réponse a la problématique nous pouvons dire que Camus fait le procès de la justice de manière qu'il juge la justice, condamne le système judiciaire en mettant un cause sa objectivité et questionnant la qualité des jugements et comment les procès deshumanisant l'être jugé qui n’as pas de rôle dans son procès et est juste un individu de plus.

 

Nous pourrions nous demander aussi en quoi Mersault est étranger a ce procès.