Sofia Jaeger, Fabiana Casali et Joaquin Lecaros

Jean Genet, écrivain du XXème siècle, devient connue par sa littérature (soient poèmes ou pièces de théâtre) polémique, qui met en place des scènes de violence et de sexualité. La thématique des ses œuvres ont souvent une visée autobiographique, qui fait allusion à son passée d’orphelin ou ses années en prison. 
 
Nous nous trouvons devant le treizième tableau de la pièce Les Paravents (1961), que se situe dans la guerre d’Algérie et met en scène Pierre, un légionnaire français qui cherche de l’eau, et « la Mère », une villageoise algérienne qu’il rencontre. 
 
On peut voir dans ce texte une série de situations contradictoires qui nous amènent a nous demander en quoi cette scène est la scène de tous les paradoxes 
Pour répondre à cette question on verra dans un premier temps le comique et le tragique dans cette scène, ensuite le langage poétique et familier, pour finir avec l’analyse des personnages paradoxaux. 
 
 
Toute la scène est un mélange de comédie et tragédie, qui nous montre une espèce de lutte  que termine avec la mort de Pierre, et cependant le tragique implicite dans cette situation, le lecteur (ou le spectateur de la pièce) peut trouver quelques éléments comiques. 
Nous sommes devant une scène de comique de situation où Pierre, soldat de l’armée française « Je n’ai jamais bien su harnacher les soldats » (ligne 38), commence une lutte avec La Mère, une vieille femme algérienne : « Ce n’est pas de ton âge.. » (Ligne 50). Pierre, qu’à demandé a la femme de l’aide pour mettre son barda, finit par mourir quand la femme lui passe la courroie au cou. Cette scène résulte comique dû a l’anormalité de voire une villageoise âgée se battre avec un homme légionnaire (a voir fort est expérimenté en batailles), et en plus que celle-ci finit par gagner le duel. 
Malgré la contradiction des ces deux personnages et son effet comique, on continue néanmoins à voir la tragédie de cette scène, avec la violence dans la mort de Pierre, que dans cette tableau joue le rôle d’héros. On peut voir cette violence de part de La Mère dans : »Elle donne un coup de pied au cadavre » (ligne 63), « elle crache dans ses mains et tire plus fort » (ligne 58 et 59). 
 
Mais ce n’est pas le seul paradoxe ou contradiction qu’on trouvera au long du texte, aussi il existe un paradoxe au niveau de langage.  
Dans un premier moment on peut voir comment La Mère parle d’une manière poétique sur la trahison. Elle fait une allégorie en la comparant avec un oiseau « Trahison…le pauvre petit mot, l’oiseau tombé d’un fil télégraphique » (ligne 3 et 4), en plus elle fait une personnification de la lune, qui est précisément la traître : « La lune a trahi sa mission » (ligne 2). Cette langage poétique se répète plus tard avec des antithèses et oxymores, au moment  elle enroule les courroies dans le cou de Pierre : « le dessous le dessus ?...Ici   ? » (Ligne 44), « L’envers, l’endroit ?...Le chaud et le froid ? » (Ligne 47). 
Cet langage poétique, plein des métaphores, est mélangé avec un langage familier : l:10 "tu dégeules?", l:44 " le bide le cul", l: 59 " tu joues au con". Cettes expressions et le jeu du langage poétique et familier lui donne au texte un rythme particulier. 
 
Maintenant on peut voir la plus grand paradoxe dans le texte, celle des personnages. Dans cette scène il y a un renversement des rôles où La mère , qui est une vieille femme, est la dominante et Pierre, un soldat est le dominé. Pierre "se laisse" tuer par cette femme, apparemment un peu folle. Le soldat essaye faiblement de se débattre de La mère mais il finit par cédé. On peut voir comment toute la force et la domination que devait avoir Pierre, car il est un jeune légionnaire, sont complétement renversés envers La mère, qui dans un principe elle représentait la figure maternelle et termine par être une infanticide, comme on le voit à les lignes 55 " soudain énervée et vigoureuse, tirant sur la courroie, son genou dans le dos du soldat", 53 " Pierre, d'une voix faible et cherchant à se débattre.- mmée?... Qu'est-ce que..." et ligne 57 " elle imite le bruit de la mitraillette, puis elle crache dans ses mains et tire plus fort" 
 
En conclusion on peut voir dans l'extrait de Les paravents de Jean de Genet, une scène de tous les paradoxes exprimé dans le type de situation qui se dégage, comique et tragique, le langage utilisé et surtout le renversement des personnages qui font partie d'un lyrisme violent qui déclenche vives réactions et scandales.