Introduction:


Nous sommes en présence d’un extrait de Les bonnes de Jean Genet.

Jean Genet né à Paris en 1910, il a une enfance dure et compliqué, il est abandonné par sa mère et son père est inconnu. Il est mis en nourrice chez un couple d’artisans dans le Morvan. Il est un élevé brillant. A la mort de sa mère nourricière il est place en apprentissage. Apres plusieurs fugues, arrestations et emprisonnements, Genet passe deux ans et demi dans la pénitentiaire de Mettray. Il commence à écrire en prison Notre-Dame-des-fleurs et des écrivains reconnus comme Jean Paul Sartre le soutiennent. En 1968 il commence à participer dans des activités politiques comme la défense de l’homosexualité et la dénonciation des prisons. En 1983 il reçoit le Grand Prix National des lettres. En 1986 il meurt dans une chambre d’hôtel à Paris.

Les bonnes, publié en 1947 est une pièce de théâtre tragique et violente, inspiré d’un fait divers. La pièce raconte l’histoire de deux sœurs Claire et Solange, qui travaillent pour une femme riche, qu’elles appellent Madame, ayant entre elles une relation flue.

Cet extrait présente l’un des seuls moments ou les deux bonnes sont elles-mêmes et ont une relation de sœurs. Sur cet extrait elles planifient l’assassinat de Madame le considérant comme leur seul espoir, après la libération de Monsieur de prison.

On va se demander quelle relation nous montre cet extrait entre les deux sœurs. Dans un premier temps on va étudier l’amour pour après étudier la haine présente entre les deux sœurs.



1) L’amour

On peut voir que dans cet extrait est présent l’amour entre les deux sœurs.

« Je voudrais t’aider. Je voudrais te consoler, » (L 1) Gradation avec utilisation du conditionnel. On remarque une redondance et une opposition entre le réel et l’hypothétique.

« S’aimer » (L 3), « ce n’est pas s’aimer. » (L 4) « C’est trop s’aimer. » (L 5) Répétition du mot amour. On remarque une insistance sur la relation amoureuse des deux sœurs.

« Ma petite sœur. »(L 27), « Mon chéri » (L 45), « Mon ange ? » (L 54) Périphrase qui évoquent l’amour ressentis par Solange pour sa sœur.

« Ce couple éternel, du criminel et de la sainte » (L36 – 37) hyperboles avec une opposition. Evoque la relation complique et impossible qui emmènent les deux sœurs.

« Calme-toi. »(L  39), « Tu vas dormir. »(L 39 – 40), « Repose-toi » (L 43), «  Je vais t’endormir. »(L 58 – 59) Phrases impératives qui montrent la façon maternelle qui a Solange pour traite sa sœur qui va nous montrer aussi l’amour fraternelle des deux sœurs.

Nous pouvons donc dire qu’il y a une relation entre les deux sœurs dont l’amour est présent. Il ne s’agit pas que d’une relation amoureuse sinon d’une relation fraternelle très forte.




2) La haine

On peut voir dans cet extrait qu’il y a de tension entre les deux sœurs.

« Je te dégoûte. Je te répugne » (L 2) Gradation

« Tu me dégoûtes » (L 3) Insistance

« Je te dégoûte », « tu me dégoûtes », « le dégoût » (L 2 – 3 – 4) Répétition du mot dégoût.

On remarque qu’il y a une redondance sur le fait qu’elles emmènent une relation difficile et qui ne fonctionne pas.

« S’aimer dans le dégoût, ce n’est pas s’aimer » (L 3 – 4) Antithèse avec une conséquence. Le mot aimer présente l’amour des deux sœurs mais le mot dégoût présente la haine ressenti l’une pour l’autre. On peut dire alors qu’il s’agit d’un amour impossible et d’une relation extrêmement compliqué.

« Me renvoie mon image comme une mauvaise odeur » (L 6 - 7) Utilisation des cinq sens. On trouve un mélange du sens de la vue et de l’odorat pour faire une emphase sur le fait que pour Claire, Solange est la cause de ses troubles qui nous montre à nouveau qu’il s’agit d’une relation compliqué.

« Comme une mauvaise odeur, tu es ma mauvaise odeur » (L 7) Comparaison avec l’adjectif possessif « ma » ce qui nous montre que Claire ne supporte plus Solange.

« Passe-moi la serviette ! Passe-moi les épingles à linge ! Épluche les oignons ! Gratte les carottes ! » (L 22 – 26) Signes d’exclamation que sont des indices d’émotion. Claire imite Madame en éprouvant tout ce qu’elle ne supporte pas de Madame. Avec cette réplique on peut dire alors que Claire éprouve de la haine par rapport à sa condition de bonne. Solange est un rappel constant de leur statut social donc Claire ressent de la haine vers Solange aussi.

« J’aurai ma couronne » (L 20), « je disposerai du monde » (L 25 – 26) Phrases au futur qui montrent la projection que a Claire, ses ambitions. Montre la prise d’initiative de Claire pour accomplir le destin tragique.

« je serai soutenu par le bras solide du laitier » (L 31) Dans cet œuvre le laitier montre la haine ressenti par les deux sœurs. Il est au milieu de la relation des deux sœurs ce qui provoque la jalousie de Claire et Solange.



Conclusion

On peut conclure que la relation entre les deux sœurs est un mélange entre l’amour et la haine. Cette scène est la première fois dont on peut observer une relation de vraies sœurs entre les deux bonnes mais cette relation et tout le temps en train de varier entre le dégoût et l’amour.

En réponse a la problématique on peut dire que cet extrait nous montre une relation plutôt fraternelle que amoureuse des deux sœurs. Solange a une façon maternelle de traité Claire.

Nous pourrions aussi comparer ce texte avec la fin de la pièce. Cet extrait nous montre comment il s’agit d’une relation extrêmement compliqué que à la fin de la pièce va finalement cesser avec la mort de Claire ce qui va libérer les deux sœurs.