INTRODUCTION

Jean Genet a été un écrivain, poète et auteur dramatique français, né en 1910 et mort en 1986. Son écriture est caractérisée par exalter la perversion, le mal et l’érotisme. Il a eu une enfance compliquée, fils de père inconnu et abandonné par sa mère, a dû passer grande partie de son enfance au vagabondage.  Il a été chassé dans la légion étrangère à cause de son homosexualité et a été en prison nombreuses fois.

Les bonnes est une pièce de théâtre publiée en 1947. Avec des caractéristiques violentes et tragiques. Les personnages principales sont deux sœurs, des bonnes, appelées Solange et Claire, elles travaillent pour une riche femme à qui elles appellent Madame. La pièce complète se déroule dans la chambre de celle-ci.

Chaque soir, les bonnes font une cérémonie nocturne dans laquelle Claire joue madame en se revêtant avec les vêtements de celle-ci et Solange joue celui d’une domestique (on peut parler de « théâtre dans le théâtre »).

On est dans le dénouement de la pièce : une de ces cérémonies. Claire oblige à Solange de lui faire boire un tilleul empoisonné

On va se demander quelles sont les caractéristiques de ce dénouement.

Pour cela on va voir d’abord la domination de Claire sur Solange, puis le glissement dans la folie et finalement la fin tragique mais libératrice de la pièce.

I-Domination de Claire

Résistance Solange :

L1 : « mortes de fatigue » à hyperbole qui met en valeur l’état de Solange dans le moment

L11-12 : « ! » signes d’exclamation à marques d’émotion qui démontrent l’insistance de Solange pour éviter que Claire prenne le tilleul

L12-13 : « l’appartement est empoisonné » à métonymie, appartement = tilleul, veut dire que le tilleul es empoissonné, accentue la résistance de Solange envers Claire

L15-16 : « Comme je suis faible ? Comme je suis pâle ? » à Questions rhétoriques qui montrent la persuasion que Solange veut faire.

 

Domination :

L7 : « … » Signes suspension àinterruption de Claire envers Solange

L14 : « Reste » ; L17 « Obéis-moi » ; L30 « répète » à Impératif, représentent les différents ordres de Claire et ainsi sa domination envers Solange.

L30 : « Tu m’obéis ? » à question rhétorique, marque de domination.

L40 : « ! » à marque d’émotion, effet de puissance de Claire envers Solange.

 

On peut alors voir la domination que Claire exerce sur Solange par la manière que Solange a pour résister, surtout avec la persuasion, et par les ordres que Claire fait pour celle-ci.

 

II-Glissement sur la folie

Changements de personnalité

L 5-6 « de faire la nuit sa complice » Claire joue madame + personnification

L8-10 « C’est à moi » « Solange », Claire mentionne le nom de sa sœur à interruption du rôle de madame

L17-26 Claire est encore Claire : L18 « Solange » ; elle essaie de convaincre sa sœur de continuer avec le jeu : L25-26 « Répète avec moi » à importance du jeu pour Claire

L28-30 : Retour du jeu, Claire joue madame : « Madame devra prendre son tilleul » à 3ème personne, Claire veut continuer même si elle sait que cela va lui causer la mort à Importance exagérée au jeu.

L44 : « Je le boirai quand même » à Elle mort en train de jouer madame. C’est ce jeu qui l’emmène à la mort, elle décide de le continuer malgré cela.

 

On peut se rendre compte que le glissement sur la folie est exprimé par les différents changements de personnalité entre Claire et madame. Claire leur donne tant d’importance, qu’elle mort à cause d’eux.

 

III-Fin tragique et libératrice

 

Fin tragique :

L8-9 : « c’est à moi de disposer en ces dernières minutes » à références à la mort, donc connaissance de Claire envers son destin.

L19 : « Tu seras seule pour vivre nos deux existences » à connaissance de Claire envers son destin.

L32 « Car il faut qu’elle dorme » à euphémisme : dormir = mort ; référence à la mort.

 

Libératrice :

L18 « nous irons jusqu'à la fin » à « nous » montre une union entre les deux sœurs, vivre en paix à libération

L21 « que je t’accompagne en cachette » à union des deux sœurs, réconciliation de celles-ci.

L23 « que tu me portes en toi » à union des sœurs dans cette situation.

L24 « belles, libres, joyeuses » àAccumulation de termes positifs, contraste avec la situation tragique à libération des sœurs.

L45-46 « Et tu l’as versé dans le service le plus riche, le plus précieux» à début d’accumulation, fin de l’œuvre, finis avec la libération totale après la mort de Claire.

 

On peut voir un final tragique dans cette œuvre à cause des nombreuses références à la mort, mais aussi on me se rendre compte que cette situation arrive à réconcilier les sœurs, à faire qu’elles vivent en paix.

 

CONCLUSION :

 

On peut conclure que dans cet extrait Claire montre sa domination envers Solange avec la manière qu’elle lui donne les ordres, malgré la résistance de Solange. Qu’à travers des différents changements d’identité entre Claire et Madame, on voit un glissement de folie dans Claire qui va l’emmener envers sa mort et que cet extrais nous montre une fin d’œuvre tragique avec la mort de Claire mais aussi libératrice, en permettant finalement la libération des personnages.

 

Pour répondre à la problématique, on peut dire que ce dénouement à des caractéristiques tragiques à cause de la folie que Claire exerce et par la mort de celle-ci à la fin de l’œuvre, mais aussi des caractéristiques libératrice, par le contraste entre la domination que Claire représente envers Solange dans l’extrait, avec le fait qu’elles vont pouvoir finalement vivre en paix et se réconcilier après la mort de Claire.

 

Pour continuer cette analyse, on pourrait se demander en quoi on peut voir les caractéristiques d’une tragédie moderne dans Les Bonnes.