Commentaire réalisé par Amber Davy, Andrea Montero,  Pablo de los Ríos, María Jesús Santillán, Carolina Campos

La Princesse de Clèves, commentaire orale

 

Nous sommes en présence d’un extrait du roman, La Princesse de Clèves  (1678), écrit  par Mme de la Fayette (1634-1693), l’une des premières écrivaines de Roman du XVII° Siècle. Ce roman est considéré comme l’un des premiers romans psychologiques français. En effet, ce récit s’attache à décrire la passion amoureuse. Passion vécue par M. de Clèves envers sa jeune femme qui n’éprouve pour lui, qu’un tendre respect dont il ne saura se contenter. Passion encore entre celle-ci et le Duc de Nemours, mais passion encore contrariée puisque la jeune Princesse, élevée selon les principes vertueux de sa mère, ne succombera jamais à l’amour qu’elle éprouve envers ce magnifique Duc.  Roman donc des passions mais qui cherche surtout dans ce XVIIème siècle où le jansénisme est à son apogée, à mettre en garde contre l’effet dévastateur des passions.

L’extrait que nous allons maintenant présenter se situe au début du roman et correspond à la première rencontre entre le Duc de Nemours et la  princesse de Clèves aux fiançailles de la fille d’Henri II, à la cour. On peut sentir, avant même les premiers regards, l’intérêt que se portent les deux personnages. Tout  semble  d’ailleurs ensuite, confirmer que ces deux êtres sont faits l’un pour l’autre.

C’est pourquoi on se demandera comment cette scène de rencontre est-elle mise en scène afin de paraître idéale.

Pour ceci on étudiera la mise en place d’un contexte idéal, des personnages parfaits et une rencontre fusionnelle.

 

 

I)                    Contexte favorable

1)      Caractéristiques du lieu

         « à la cour » ligne 2  à  Lieu noble, magnifié dans lincipit, qui induit donc quil sagit dun lieu idéal pour une rencontre parfaite.

         « au bal et au festin royal... Louvre » l.5-6  à Dans le cadre idéal de la Cour se déroule un événement lui-même idéal pour mettre en scène cette première rencontre puisque tout en conservant la bienséance, les regards peuvent se croiser, les corps se frôler. Il est dailleurs un des principaux motifs de conte merveilleux où se scelle lamour idéal entre un prince charmant et sa princesse.

      On voit donc que le cadre spatial idéalisé peut permettre à son tour, une rencontre parfaite. On va voir que ce contexte idéal est appuyé par les encouragements royaux

2)      Encouragements royaux

         « . ..parlé tant de foiscuriosité....impatience de le voir» l.3-4        Hyperbole    >   encouragement de la part de Mme la Dauphine, faisant que Mme de Clèves sintéresse àconnaître M. de Nemours.

         « le roi cria de prendre ce lui qui rentrait »l.11              hyperbole            encouragement du roi pour la rencontre des princes.

         « sans leur donner le loisir de parler à personne »l.25               hyperbole    >    toute lattention sur le prince et la princesse.

 

  Le contexte de cette histoire, retrouvant le lieu et les encouragements royaux, favorisent la rencontre des deux protagonistes, ayant un lieu de rêve qui rappelle les histoires damour idéales, tant que le déroulement de lhistoire avec les encouragements oùtout est parfait, faisant de cette rencontre idéale.

          Pour continuer, on étudiera les caractéristiques des personnages.

 

II)                Personnages parfaits

 

1)      Mme de Clèves

         « lon admira sa beauté et sa parure »l.6-7               hyperbole >            personnages parfait.

         « et était aussi difficile grand étonnement » l.17-18          hyperbole >             M. de Nemours impressionnépar la beautéde la princesse.

         « …marques de son admiration » l.21                 hyperbole      >          évocation de la beautéde Mme de Clèves.

    Après avoir trouvé les caractéristiques de Mme de Clèves, on verra celles de M. de Nemours.

 

2)      M. de Nemours.

         « avait de mieux fait »     >     périphrase     > personnage beaux physiquement.

         « ce prince surpris de le voir »      >      hyperbole       >     Princesse de Clèves étonnée par la parure de prince       >  beauté.

         « lair brillant qui était dans sa personne »      >     hyperbole      >     personnage parfait.

Sur ces deux personnages il y a une prédominance de la beauté et  perfection, mais aussi on rencontre plusieurs valeurs.

 

3)        Valeurs.

         Loyauté, « il ne peut admirer que Mme de Clèves »    >     Litote   >    M. de Nemours ne sintéressa àpersonne dautre. Démontrant loyauté.

         Honneur, « Je vous assure. vous  pensez »l.31-32       >      Ici Mme de Clèves essaye de se défendre pour conserver son honneur. Elle utilise toutes les marques de la bienséance.

    La beauté et la mise en présence des valeurs se font caractéristiques des deux personnages principaux, ce rapportant aux histoires de rencontres idéales où tout est favorable.

  Ensuite, en étudiera la relation qui ont ces deux princes pour voir en quoi elle est « fusionnelle »

 

III)             Relation fusionnelle.

 

1)      Parallélisme des actions.

         « chez elle à se parer » l.5>« pris à se parer » l.15  àRépétitions de la situation    à     les deux font la même chose.

         « surpris de le voir » l.14                « grand étonnement » l.18             Répétitions de la situation     >          les deux ont les mêmes impressions de lautre lorsquils se voient pour la première fois.

               Aussi, il y a plusieurs facteurs qui démontrent cette relation fusionnelle.

 

2)      Facteurs.

         «  s’étaientjamais vusdanser sans se connaître »l.23-24        >fusion     > cest comme sils sauraient connu depuis toujours.

         « murmure de louanges » >  métaphore >  tout le monde sait ce  qui se  passe entre Mme de Clèves  et M. de Nemours.

 

    On a plusieurs facteurs qui font de cette relation fusionnelle, tels que faire les mêmes actions et avoir la confiance lun en lautre pour ne pas douter son existence.

 

On peut conclure que le contexte avec le lieu et les encouragements royaux, les caractéristiques des personnages et les facteurs d’une relation fusionnelle montrent les prémices d’une relation amoureuse idéale. Cependant, il ne s'agit pas ici de comportements compliqués dénoncés comme d’autres œuvres de l’époque, mais bien de cette doctrine de la psychologie des passions, de la préciosité de l'analyse et de ce raffinement langagier qui irrigue tout le XVIIe siècle.