Commentaire réalisé parFlorencia Uribe

Florencia Uribe 1er S

COMMENTAIRE FIN DE PARTIE, BECKETT

Nous sommes en présence d’un extrait de la pièce de théâtre Fin de partie, de Beckett, publié en 1957. Samuel Beckett est un romancier, poète et dramaturge irlandais, né le 13 avril 1906 en Dublin, en Irlande. Il passe la Seconde Guerre mondiale en France, où il participe à la Résistance et meurt en 1989 à Paris. Fin de partie est une pièce de théâtre qui exprime l'angoisse devant l'absurdité de la condition humaine. Elle met en scène trois personnages handicapés Ham, Nell et Nagg,  ainsi que Clov, le valet. La pièce parodie les conventions théâtrales classiques : rien ne se produit au cours de la pièce, elle a été rapprochée du théâtre de l'absurde.

Dans cet extrait Clov observe à la longue-vue l’extérieur qui est un grand désespoir et joue avec les émotions de son maitre.

Nous allons nous demander en quoi il y a un rapport maitre valet particulier dans cet extrait. Pour répondre á cette question, nous allons d’abord parler des caractéristiques du théâtre qui font une relation maitre valet particulière, ensuite nous étudierons les personnages et nous terminerons en analysant la présence de l’absurde qui fait une scène plus singulière.

 

 

Tout d’abord nous parlerons des marques de théâtre. Nous remarquons que les dialogues sont composés de stichomythies, des échanges rapides de répliques courtes et vives. Elles sont dans tout cet extrait et nous montrent que les personnages parlent mais sans rien dire en effet, (l.8) « Hamm : Et maintenant ? ; Clov : Plus rien ». Elles donnent une dynamique au dialogue, des échanges rapides pour maintenir le spectateur émotionné et elles nous montrent aussi le manque d’effort de Clov pour répondre à son maitre. Les didascalies nous montrent l’aspect répétitif de cette scène, (l.5-7-9-11-25) « (de même) » Clov ne change pas son attitude, (l.3-19-23-) « (regardant toujours) » montre encore l’aspect répétitif de leur vie en spécial avec l’adverbe « toujours », et nous pouvons voir un passage de temps lent avec la répétition de « un temps » (l.15-26-30-33-36) qui nous montre qu’il y a des pauses et silences sur scène.

Nous pouvons voir des différentes formes de comiques, (l.27) « il descend [...] à l’oreille » comique de farce, nous pouvons voire une périphrase (l29) « Noir clair » du comique de mot et on peut constater un comique de répétition (l.25-26-28) « gris ».

Avec les différentes formes de comique, Beckett cherche à faire rire les spectateurs mais derrière elles, il y a une visée plus tragique. Les deux personnages s’insultent pour «  échapper a la terreur » (paratexte), la terreur signifie la solitude, l’enferment et le malheur de maitre et valet qui vivent ensembles sans se supporter et misérablement.

Nous pouvons constater que le dialogue et les didascalies ressortent le manque d’effort que les personnages ont pour se communiquer et accentuent leur routine, nous pouvons aussi voir que les personnages utilisent les formes de comique pour y échapper à la tragédie qu’est leur vraie vie. Après avoir vu le théâtre de cette scène, nous allons étudier les personnages et de leur rapport.

 

 

Nous allons étudier maintenant les personnages présents sur cette scène et leur rapport.

Hamm est le maitre de Clov, il est aveugle et paralysé (paratexte). Il est plus âgé que Clov et est un maître tyrannique envers Clov même s’il est la seule personne sur laquelle il peut reposer. Une série de questions nous montrent son désespoir et son envie de changement (l.10) «  Pas de mouettes ? » (l.12) « Rien a l’horizon ? » et son impatience (l.8) « Et maintenant ? », (l.24) « Alors qui ? ». Hamm n’a plus la capacité d’aimer (l.35-36) «  Tu as vu ton cœur/ Non », mais malgré son aspect tyranique, il est infantilisé (l.34) « gros bobo » vocabulaire infantile.

D’autre part Clov est son valet, malgré tous les désagréments que ce dernier lui cause, il n’arrive pas à se séparer. Au contraire de Hamm qui ne peut pas être debout, Clov ne peut pas s’assoir et est le seul à pouvoir se déplacer à sa guise ou presque. Clov se rebelle (l.21) « Je t’en fous » mais obéit (l.31) « retourne a sa place ». Il s’amuse avec son maître (l.11) « Mouettes ! » avec la répétition et on le note avec le signe « ! ». Avec la forme pronominale (l.39) « quelque chose suit son cours » Clov crée du suspens et fait semblant qu’il sait quelque chose de plus que Hamm.

Nous pouvons voir notamment une remise en cause du rapport maître valet car Hamm dépend totalement de son valet, Clov est comme ses yeux et jambes. Ces personnages s’attaquent verbalement tout le temps, (paratexte) « d’armes verbales », donc on voit un manque de respect de la part de Clov. Nous pouvons aussi le remarquer (l.21) « Je t’en fous » un registre familier qui ressort l’inversion maître valet et quand il s’amuse avec Hamm (l.11) « Mouettes ! » avec la répétition et on le note avec le signe « ! ». Le manque d’effort fait par Clov dans ses réponses, remet en cause aussi le rapport maître valet, et on a l’impression qu’il aime briser les espoirs de Hamm avec la question rhétorique (l.14) « mais que veux tu qu’il ait a l’horizon ? ».

Dans cette extrait il y a 2 personnages sur scène, Hamm le maitre aveugle, paraplégique et tyrannique, et Clov le serviteur qui ne peut pas se séparé de lui malgré tout. Il y a un rapport maitre valet particulier entre eux car Hamm dépend de son valet et Clov lui manque de respect et ne fait pas d’effort de communication. Maintenant nous parlerons de l’absurde présent dans cet extrait et comment il fait une scène particulière.

 

 

Nous terminerons par étudier l’absurde et comment il influe à une relation de maître valet particulière.

Nous pouvons voir comment leur vie est un cauchemar pour les personnages par l’aspect répétitif de cette scène (.32) « tous les jours » et (l.33) « la routine », aussi par l’exagération (l.19) « Néant » qui symbolise le vide le plus total et par (paratexte) « échapper a la terreur grise » qui symbolise leur misérable vie, la solitude, l’enferment et le malheur de maitre et valet qui vivent ensembles sans se supporter.

Dans l’absurde nous pouvons noter des paradoxes comme parti de ses thèmes principaux. Dans cet extrait il y en a de nombreux paradoxes, comme (l.17) «  plomb » qui contraste la légèreté de l’eau et le poids du plomb, (l.23) il ne fait ni nuit ni jour, il fait rien, ce qui laisse le spectateur dubitatif, (l.29) « noir clair » une périphrase, (l.31) Clov se rebelle mais obéit, donc faisant aussi partie du paradoxe de l’absurde, avec le fait que même s’ils se haïssent, il ne se séparent pas.

Un autre grand thème de l’absurde est la fin d’espoir, qui est aussi très présent dans cet extrait de Beckett. Nous pouvons la noter (l.3) « le fanal est dans le canal » qui symbolise que la lumière, la vie et l’espoir coule en sombrant définitivement. Une série de questions de Hamm montrent son désespoir et qu’il souhaite de signes de changement qui n’arriveront jamais et de plus la question rhétorique de Clov (l14) brise tous ses espoirs. Le manque de soleil (l.18-19) nous montre de nouveau la fin de lumière et des espoirs. L’exagération (l.29) «  dans tout l’univers ! » renforce le fait qu’il n’y a d’espoir nulle part.

L’absurde fait cette scène plus particulière du fait que le maître et le valet vivent dans une vie de cauchemar sans espoir et pleine de paradoxes: ils se détestent mais ne se séparent pas, le valet joue avec les espoirs du maitre et la routine les mènent.

 

 

Au terme de cette étude nous pouvons répondre à la question en quoi il y a un rapport maître valet particulier dans cet extrait. Le dialogue et les didascalies marquent le manque d’effort pour se communiquer que maître et serviteur ont et accentuent leur routine, nous pouvons voir que les personnages utilisent les formes de comique pour y échapper à la tragédie qu’est leur vie. Hamm le maître aveugle, paraplégique et tyrannique, et Clov le serviteur qui ne peut pas se séparé de lui malgré tout, ont un rapport maitre valet particulier car Hamm dépend de son valet totalement et Clov lui manque de respect, ne fait pas d’efforts de communication et aime briser les espoirs de Hamm. Le maitre et le serviteur vivent dans une vie absurde de cauchemar sans espoir et pleine de paradoxes, ils se détestent mais ne se séparent pas, le valet joue avec les espoirs du maitre et il y a une routine qui les mènent.