Par Victoria, Juan Manuel, Vincente

    Ce roman, Mme Bovary, fut publié en 1856. Son auteur, Gustave Flaubert était un avocat du XIX siècle. Cette œuvre romantique, mais surtout réaliste, vas nous montrer les aspects plus médiocres et méprisés de la société de l’époque.

     Dans cet extrait on met en scène le personnage de Rodolphe, qui écrit une lettre de rupture pour Emma Bovary, or cette lettre ne sera pas vraiment honnête du tout.

     On va donc se demander en quoi cette lettre va nous montrer le caractère médiocre de Rodolphe ?

     Pour répondre à cette question on analysera d’abord le portrait de Rodolphe selon Mme. Bovary, le vrai portrait de Rodolphe et finalement la lettre.

 

 

 

 

 

     On va étudier dans une première partie le portrait que Mme. Bovary aura sur Rodolphe au moment de lire la lettre.

 

    On peut voir que dans sa lettre Rodolphe va toujours échapper de la culpabilité, pour faire croire Mme. Bovary que il n’est pas coupable de cette rupture, au lieu de l’admettre il va blâmer des généralités telles que la fatalité ; « Est-ce ma faute ? O mon Dieu ! Non, non, n’en accusez que la fatalité ! », Aussi quand il dit « Le monde es cruel, Emma » il est en effet entrain de poser la culpabilité sur le monde, de cette manière Mme. Bovary al lire cette lettre elle va réellement croire que Rodolphe ne veut pas vraiment rompre avec elle. Par ailleurs Bovary peut aussi penser que Rodolphe est un homme vraiment passionné et qu’il ressent réellement ce qu’il écrit : «L’idée seule des chagrins qui vous arrivent me torture, Emma ! ». Finalement, avec les expressions « Pauvre ange » et « Je ne vous oublierai pas, croyez-le bien » Emma Bovary vas croire que cet homme est vraiment amoureux d’elle, et aussi ont peut penser que elle le voit comme un homme riche ; « Si je lui disais que toute ma fortune est perdue ?... » On voit que le portrait qui aura Emma de Rodolphe et comme celui d’un homme qui souffre pour son amour, un pauvre homme innocent, clairement ce portrait sera totalement erré.

 

 

On va étudier dans un deuxième temps le portrait du vrai Rodolphe, on le trouvera certainement pas dans la lettre ;

 

Pendant que Rodolphe écrit sa lettre pour Emma, Rodolphe va montrer ses vraies pensées qu’on peut trouver surtout sur ces apartés. On va commencer par dire que Rodolphe est un homme expérimenté avec les femmes ; « Prenant donc a poignée les lettres confondues, il s’amusa pensant quelques minutes a les faire tomber en cascades » on voit clairement ici qu’il a écrit des cartes pour plusieurs femmes avant Emma, aussi l’utilisation du mot « cascade » nous fait penser a l’eau qui coule, qui passe devant cet homme mais ne provoque rien, et c’est cela que Rodolphe sent, il a été avec beaucoup des femmes avant Emma pourtant il ne sent plus d’amour. Il est un homme déshonnête qui va écrire cette lettre avec le seul objectif de ne pas se soumettre aux conséquences de rester avec une mauvaise image devant Emma ; « Apres tout, c’est vrai […] j’agis dans son intérêt ; je suis honnête. » Il va se auto convaincre qu’il est honnête tombant dans l’hypocrisie. Le narrateur vas nous donner aussi des donnés sur sa psychologie « Rodolphe s’arrêta ici pour trouver quelque bonne excuse ». Il est en fait un personnage lâche ; « Comment vais-je signer, maintenant ? » dans ce aparté on vois que le personnage va planifier sa lettre du début jusqu'à la fin. On voit donc que le personnage de Rodolphe est un homme médiocre, qui cherche a échapper le plus vite possible la présence de Mme. Bovary.

 

 

 

On va étudier dans un dernier temps la lettre même que Rodolphe écrit a Emma ;

 

Rodolphe va utiliser plusieurs procédés dans cette lettre pour persuader Emma, en effet la persuasion dans cette lettre est très importante, « je ne vous oublierai jamais », « Ah ! Si vous eussiez été une de ces femmes… », « Partout ou nous eussions été, il nous aurait poursuivis. », Rodolphe cherche a travers ces procédés de justifier cette rupture. Par ailleurs on trouve aussi un lyrisme dans cette lettre, on les trouve dans les injonctions et signes d’exclamations telles que ; « Du courage ! Emma ! », « Emma ! Oubliez-moi !», aussi les hyperboles ; « Et moi qui voulais vous faire assoir sur un trône ! », il utilise aussi une comparaison « moi qui emporte votre pensée comme un talisman » pour donner a la lettre une tache poétique. Il va jouer avec les mots pour donner a la carte un caractère tragique ; « Pour quoi étiez-vous si belle ? » « N’en accuse que la fatalité ! », « Le monde est cruel, Emma ! ». On voit donc que cette

carte est utilisée pour persuader et comme une arme pour se livrer de cette femme, Emma Bovary, et avec ces mots il va éviter une possible vengeance de Mme. Bovary, puis que si cette femme sait les vraies motifs de cette rupture, elle se vengerait probablement, et en plus Rodolphe aurait une mauvaise image. Pour cela, la lettre va être parfaitement pensée par Rodolphe.

 

 

 

En conclusion on peut dire que Rodolphe va prétendre, à travers cette lettre de rupture, être un homme qu’il n’est pas et sentir des choses qu’il ne sent pas vraiment avec le seul intérêt de se livrer des conséquences d’avoir une image d’un homme séducteur devant Emma Bovary et évader au même temps une possible vengeance. Cela met en évidence donc la médiocrité de personnage de Rodolphe.